Les peintures sont embêtées. De grands formats
les ont rejointes et sont trop larges pour du
co-trans-'portage'.
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les peintures : Nous
n'aimons pas être séparées pendant nos
déplacements. Nous craignons que l'une ou
plusieurs d'entre nous soient oubliées ou
perdues. Nous ne pouvons supporter l'idée
d'abandonner l'une d'entre nous.
La
crainte des peintures parvient aux oreilles de l'aiguille. |
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l'aiguille : N'avez-vous
pas un grand sac en tissu pour vous transporter
?
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les peintures : Il
est devenu trop petit !
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l'aiguille : Je
vais voir ce que je peux faire.
L'aiguille part en exploration dans les caisses
de matières. Elle repère une chute de tissu
d'ameublement.
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l'aiguille : J'ai
utilisé ce tissu pour créer une portière, en
reste-t-il assez pour un grand sac ? |
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Elle demande de l'aide au mètre ruban qui mesure
et calcule les possibilités.
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l'aiguille : Je
mets de côté deux bandes de 140 cm de long et 5
cm de large pour les bandoulières.
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le mètre ruban : La
solution optimale est alors un sac de 67 cm de
large, 86 cm de haut et 12 cm de profondeur, en
quatre morceaux. |
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Les peintures acquiescent.
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le mètre ruban : Et
nous aurons en prime une petite pochette de 22
cm de large et 25 de haut, idéale pour contenir
les cartes de visites.
Les peintures exultent.
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l'aiguille : Il
me faut trouver les accessoires de fermeture et
de protection. |
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Pour la fermeture, elle trouve une longue
fermeture éclair de couleur grenat.
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l'aiguille : Cette
fermeture est idéale avec ses 96 cm, suffisants
pour une largeur et deux retours, et sa couleur
coordonnée au tissu.
Pour la protection, elle ressort les peausseries
et de la toile de nylon imperméable. |
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l'aiguille : Un
fond en cuir fortifiera le dessous du sac. Quant
au dessus, une bande de nylon imperméable cousue
à l'intérieur, protégera le contenu des
intempéries.
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l'aiguille :
Enfin pour que les bandoulières ne s'effilochent
pas par le frottement de l'épaule, chacune sera
insérée dans un tube coulissant de cuir de 16 cm
de long.
Elle rassemble les éléments. |
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le mètre ruban : Demandons
à la paire de ciseaux de découper les éléments selon les
dimensions souhaitées.
La
paire de ciseaux taille les morceaux et la machine à
coudre les surfile. |
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l'aiguille : Tout
est prêt, commençons par les bandoulières.
Les bandes de tissu et cuir découpées, la
machine à coudre est invitée à les piquer à
l'envers.
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l'épingle à nourrice : Je
vais vous aider à retourner les bandoulières et
les tubes de cuir.
Le travail effectué, les tubes sont enfilés sur
les bandoulières. Pendant ce temps, l'aiguille
recherche à rigidifier la bordure qui
accueillera la fermeture éclair. |
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l'aiguille : Dans
l'ourlet de la bordure, je vais insérer des
rubans de nylon de 2 cm de largeur. Ainsi la
bordure sera suffisamment épaisse pour la
piqûre.
Les rubans sont
alignés sur la largeur et les deux retours, le
rebord est surfilé en finition.
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l'aiguille : Le
dessus sera de même rigidifié par une bande de
toile nylon sous la bordure de la fermeture
éclair. |
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La machine
s'exécute, les quatre morceaux sont prêts à être
assemblés.
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l'aiguille : Epinglons
les morceaux sur leur envers, pour les présenter
à la machine à coudre.
La machine
assemble les morceaux,
le sac trouve son volume.
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le mètre ruban : Le
plus délicat est la couture de la fermeture
éclair.
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l'aiguille : La
machine a coudre possède un pied adéquat.
La fermeture éclair montée, l'aiguille estime la
hauteur idéale des bandoulières. |
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l'aiguille : Le
sac porté ne doit pas toucher terre et les
bandoulières doivent être assez hautes pour une
aisance de port.
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le mètre ruban : D'après
mes calculs, il nous faut les coudre sur le sac,
sur une longueur de part et d'autre de 30 cm.
Elles sont cousues sur le sac sur une longueur
double de 30 cm, ce qui assure un maintien.
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l'aiguille : Il
nous reste à coudre la bande de cuir sous le
sac.
Le sac terminé, l'aiguille, le mètre ruban,
l'épingle à nourrice sont satisfaits de leur
collaboration. |
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Pourtant
les peintures sont perplexes.
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les peintures : C'est
très bien, le sac est beau, mais il est banal.
Pouvez-vous lui ajouter quelque chose pour
révéler notre originalité ?
L'aiguille, le mètre ruban, l'épingle à nourrice
se mettent à l'écart pour un conciliabule. |
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le mètre ruban : Elles
exagèrent, après tout ce travail, elles sont
insatisfaites.
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l'épingle à nourrice : Je
comprends qu'elles veulent que le contenu de ce
sac soit en harmonie avec ce qu'elles expriment.
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l'aiguille : Avons-nous
un motif original pouvant être facilement
reproductible sur cette hauteur ? |
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le mètre ruban : J'aime
tant le motif 'Mood Monkey©'
que j'aimerais le voir partout.
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l'aiguille : C'est
une bonne idée, j'ai en stock une grande plaque
et des morceaux de mousse à découper.
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le mètre ruban : Je
m'occupe des dimensions des éléments. |
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Le crayon et la paire de ciseaux sont invités à
les rejoindre. Le crayon dessine les formes du
motif sur du papier, tandis que la paire de
ciseaux les découpe dans la mousse. L'aiguille
part à la recherche de coupons de tissus de
couleur.
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l'aiguille : J'ai
trouvé plusieurs coloris de tissus pour
recouvrir les formes de mousse.
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l'épingle à nourrice : Et
pour la couture ?
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l'aiguille : Il
suffit d'assembler le bord du tissu sous la
forme et de faire quelques points sur le sac. |
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le mètre ruban :
Comment
allons-nous faire pour le contour de la tête ? |
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