Un halogène fixé à un
mur, se lamentait :
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l’halogène : Bouh !
Je me sens seul. Plus personne ne m’allume. Je ne
produis plus de lumière.
Plus personne ne m’utilise.
Il entendit une voix en
dessous de lui :
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la planche :
Pourquoi te plains-tu ? Tu es intouchable, tu es au sommun, tu peux tout voir.
Quant à moi, à tout moment je risque d’être heurté et
abîmé.
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l’halogène :
Qui parle ?
-
la planche :
Moi la planche, en
dessous de toi.
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l’halogène :
Je ne te vois
pas.
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la planche :
Allume la lumière !
L’halogène s’allume.
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l’halogène :
Ah oui, je te vois. Tu ne sembles pas bien fixé au mur,
je ne vois pas tes équerres.
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la planche :
En effet mon installation est précaire. Je devrais aussi
me plaindre.
Tous
deux hurlent à la mort. Le mur se réveille.
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le mur :
Quel est ce bruit ?
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l’halogène et la planche :
Tels que nous sommes, nous ne sommes pas heureux.
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l’halogène :
Je ne sers plus à rien.
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la planche :
Je suis mal installée.
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