Dans
cette école élémentaire,
Lou
et Léa
sont de grandes amies.
Ce
jour-là,
Léa
est en pleurs. Ses camarades qui l'entourent, en sont
inquiets et requièrent la présence d'un surveillant. Le
sanglot de
Léa
est si fort que ses propos sont entrecoupés de hoquets.
La parole devenue audible, j'apprends que son amie
Lou
l'a pincée au bras.
Pour en savoir
davantage, nous partons toutes deux à sa recherche.
Lou
également en pleurs, explique que son amie lui criait
dessus sans raison et que pour la faire cesser, elle l'a
pincée.
Leur
amitié semble révolue,
Léa et
Lou n'acceptant pas de
s'excuser l'une à l'autre. Je leurs explique alors, que
les adultes aussi, peuvent avoir des gestes et des
paroles blessantes envers leurs amis, sans conscience du
mal qu'ils font. Ils le regrettent amèrement par la
suite et en deviennent malheureux. Le seul remède
existant est d'obtenir le pardon de leurs amis.
Je demande aux
fillettes si elles désirent redevenir amies. Une autre
surveillante leurs imposent de faire la paix et de
s'embrasser. Je les laisse.
Plus
tard, je retrouve
Léa isolée, toujours en pleurs dans un
coin de la cour, et lui demande la raison de son
chagrin.
Léa est formelle, elle pleure la perte de son
amitié avec
Lou. Elle a conscience d'avoir mal agit
envers son amie, qui s'est défendue en la pinçant. Elle
reste persuadée de ne jamais obtenir le pardon de son
amie.
Tel un messager, je
rejoint seule
Lou à l'autre bord de la cour pour lui
répéter les paroles de
Léa. Enfin,
Lou accepte de
pardonner à son amie et de la rejoindre. Mais
Léa a
disparu de notre champ de vision. Nous sillonnons alors
la cour en nous rapprochant d'un arbre.
Lou sort de sa
cachette et nous rejoint au pied de l'arbre.
Je rappelle aux
fillettes qu'elles étaient amies et leurs demandent si
elles désirent le redevenir. Comme elles acceptent
toutes deux, inspirée par la présence de l'arbre, je
leurs propose une cérémonie de l'amitié.
''Mesdemoiselles,
nous sommes réunies en ce jour de printemps pour
célébrer une amitié."
Lou
remarque que cela ressemble à un mariage. J'acquiesce et
demande à
Léa
si elle désire être l'amie de
Lou
et à Lou
si elle désire être l'amie de
Léa.
En entendant leur "oui", je prends conscience que je
n'ai pas de bouquet de fleurs à leurs offrir. Aussi,
nous faisons appel à un bouquet imaginaire, que
Lou
complète avec des roses et des lys et
Léa
avec des tulipes. Le bouquet composé, je le partage en
deux et j'offre une moitié à
Lou
et l'autre à
Léa.
La
cérémonie terminée, j'évoque aux fillettes la
possibilité de raconter cette cérémonie sur cette page
web, qui pourra être lue depuis le monde entier.
Léa et
Lou acceptent en supposant que des lecteurs pourraient
être des Martiens. Tout compte fait, peut-être que ce
sont eux qui m'ont inspiré cette cérémonie de
réconciliation. |